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Journée Mondiale de l’Enfance : Célébrons les droits des enfants !
Séminaire Développement Local – Comores
Prenez rendez-vous :
Du 13 au 18 février, on va parler « Développement Local » aux Comores ! MAEECHA se mobilise !
Après Cotonou où tout a commencé, Brazzaville où les premiers résultats sont égrainés et Haïti où elles se sont à nouveau questionnées, toutes les équipes réunies autour d’une démarche commune d’appui au développement local s’envolent vers les îles Comores.
Pendant 6 jours, ces acteurs qui dans leurs territoires, accompagnent la décentralisation et le développement des collectivités locales, se retrouvent à Moroni, en Union des Comores, pour capitaliser sur leurs expériences et leurs pratiques, le temps d’un séminaire sur la décentralisation et le développement local.
Ces acteurs… qui sont-ils ?
MAEECHA et Initiative Développement co-organisent et co-animent le séminaire ; les ONG GRAIND du Bénin, ADEMA d’Haïti, la fondation NIOSI du Congo, et toutes leurs communes partenaires.
Qu’est ce qui les rassemble ?
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Une approche de développement local qui favorise la promotion d’un dialogue multi-acteurs au service du développement des territoires…
Comment ?… Par la mise en place et l’animation de processus de concertation à l’échelle locale autour de l’élaboration d’une vision commune de développement et la mise en œuvre de projets issus de ces processus de concertation.
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Une démarche commune de capitalisation et d’échanges entre partenaires qui leur permet de renforcer collectivement leurs compétences et ainsi, améliorer leurs interventions en matière de développement local.
Vous dîtes « parler DL pendant 6 jours ? » ?
Tout à fait ! Cela commence par une ouverture officielle suivie d’une table ronde alliant notamment l’ensemble des partenaires techniques et financiers et les autorités nationales, où la question est de savoir comment faire et ancrer du développement local dans des contextes de décentralisation en construction. Viendront ensuite des séquences de partage d’expériences de même que des temps où la parole est donnée aux représentants des communes partenaires d’ici et d’ailleurs. Et évidemment, cela passera inévitablement par une visite sur les territoires d’intervention de MAEECHA (à Mitsamiouli et Nyumakomo au nord de la Grande-Comores). Et ça, ce ne sont que les moments phares !
Alors RDV sur www.maeecha.org, www.id-ong.org, et les pages FB
PROGRAMME DE DÉCENTRALISATION AUX COMORES : INTERVIEW DE LAMIAT S.A – MARS 2013
Quel est l’état actuel de la décentralisation aux Comores?
Le cadre législatif de la décentralisation aux Comores est encore très récent. La loi cadre de décentralisation, ainsi que la loi portant organisation territoriale datent de juillet 2011 ; et initialement, les premières élections municipales avaient été annoncées pour fin 2011 puis pour 2013 mais nous n’en sommes pas encore là.
Jusqu’à présent, la mise en place de la décentralisation (l’élaboration des textes, le découpage territorial, la formation des élus etc.) a été financée par l’Union européenne, via le Programme de Coopération Décentralisée, qui a pris fin en juin 2012.
En pratique, un nouveau découpage territorial a été opéré (pour la Grande Comore, nous sommes passés de 74 à 28 communes) et dans l’attente des élections municipales, des délégations spéciales ont été mises en place afin d’assurer l’administration provisoire des collectivités territoriales. Toutefois, ce dispositif se heurte à plusieurs embûches : certaines communes ont vraisemblablement refusé de faire partie de ce nouveau dispositif refusant ainsi le nouveau découpage et des voix discordantes se font entendre quant à la légitimité de ces délégations et au partages des compétences. Par conséquent, le chemin est long mais les débuts d’une nouvelle entreprise sont toujours difficiles.
Qu’est ce que le renforcement d’une organisation communale peut apporter au développement du pays ?
Notre programme se situe certes à l’échelle du développement local de 2 communes du nord de la Grande Comore mais en ce sens, il contribuera justement au développement national dans la mesure où il favorisera la dynamique de la décentralisation. Et en facilitant ce processus de décentralisation, le projet contribuera au renforcement d’une bonne gouvernance locale ; ce qui constitue une avancée non négligeable dans le développement d’un pays fragile.
Quelles sont les étapes de votre mission ?
Notre mission se scinde en 3 volets répartis sur 3 années : le 1er volet de développement local consiste en une phase que l’on peut appeler « préparatoire » mais qui est loin d’être la plus simple. Ce volet qui durera esentiellement le long de la première année d’intervention consiste à accompagner les communes dans la mise en place d’un cadre de concertation et de supports de planification. Concrètement, il s’agira de mettre en place des comités de développement local qui porteront la dynamique d’élaboration d’un plan de développement communal (PDC) et qui regroupera les élus, les OSC, les associations locales, selon une démarche participative et une stratégie de communication concertée. Le 2ème volet consistera à partir de la 2ème année et ce, jusqu’à la fin du programme, à financer des projets issus des PDC et à accompagner les communes dans les modalités de gestion de ces projets. Enfin, le 3ème volet qui sera exécuté tout au long du programme a trait à la capitalisation de notre démarche d’intervention et au renforcement des capacités des acteurs concernés. Plus précisément, le projet s’inscrit dans une démarche de formation des collectivités locales, des OSC et des enseignants mais nous veillerons également à publier des documents tels que des fiches ou des guides méthodologiques.
A quels obstacles pouvez-vous être confrontés ?
L’obstacle majeur auquel nous pourrions être confrontés est lié à l’instabilité des élus et du personnel des communes qui sont problablement amenés à être renouvelés à l’issue des prochaines élections. Actuellement, les délégations spéciales qui sont en quelque sorte des structures de transition en attendant l’installation des maires élus, souffrent, pour certaines, de contestations, ce qui rend notre contexte d’intervention fragile. Toutefois, le programme bénéficiera de l’appui technique constant de notre ONG partenaire, ID, qui nous accompagnera tout au long du processus.
Sur quelles forces pouvez compter pour vous aider ?
Avant tout, nous pourrons compter sur les premiers bénéficiaires de projet qui sont les élus des communes concernées mais nous pourrons également bénéficier de l’appui de personnes ressources au sein de chaque commune. Par ailleurs, les principaux acteurs de la décentralisation aux Comores nous apporteront vraisemblablement leur concours au premier rang desquels la Direction de la décentralisation ainsi que les partenaires au développement. Enfin, le projet souhaite bénéficier de l’appui déjà non négligeable dans le développement local de la diaspora des communes bénéficiaires du projet.
Quel va être le rôle des animateurs du projet ?
Crucial, dans la mesure où ils sont l’interface entre l’équipe projet et les communes. Chaque animateur aura l’accompagnement d’une commune sous sa responsabilité et devra, sous la supervision de la Responsable programme, contribuer à la mise en place du cadre de concertation et de planification du projet. En ce sens, il sera chargé d’animer les réunions avec les communautés, de sensibiliser la population locale, de participer à la planification des activités du projet, d’apporter un soutien et un suivi aux communautés dans la mise en oeuvre de leurs projets de développement local et de faire du reporting. Le rôle des animateurs est donc principalement un rôle de terrain.
Comment interpréter l’intervention de MAEECHA dans le domaine du développement local ?
Depuis sa création, MAEECHA travaille de concert avec ID qui historiquement intervient dans les Etats fragiles avec une démarche de développement local. Ce programme est l’opportunité pour MAEECHA, qui est déjà habituée aux processus de concertation multi-acteurs, de non seulement développer un nouveau domaine de compétence en développement local mais également d’initier des activités durables en Grande Comore. Elle bénéficiera de l’assistance technique de ID tout au long du programme. En outre, il faut savoir que le développement local a trait à plusieurs domaines d’intervention et qu’il n’est pas invraisemblable que certains projets montés par les communes aient trait à l’éducation.
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PROGRAMME MAYENDELEYO YAMIKOWANI : COMMUNES DE MITSAMIOULI ET NYUMAKOMO
Les communes de Mitsamiouli et Nyumakomo ont signé avec Maeecha les conventions du programme MAYENDELEYO YAMIKOWANI.
Nasser Assoumani, directeur de l’ONG Maeecha, Mohamedd Mzé et Mohamed Ibrahim Simba, respectivement maires de Mitsamiouli et de Nyumakomo ont procédé le mardi 20 Août à la signature d’une convention de programmes MAYENDELEYO YAMIKOWANI (Développement local) à Mitsamiouli, en présence des autorités nationales et insulaires, de l’ambassade de France aux Comores ainsi que les notable et société civile de ces deux communes.
À cette occasion, Nasser Assoumani a dévoilé les grandes lignes de l’ambitieux programme de MAYENDELEYO, les objectifs engagements. Cette cérémonie marque la deuxième étape d’un cycle de 3 ans après celle des différentes formations organisées dans ces deux communes en faveur des élus et conseillers locaux ainsi que la société civile et PME.
« L’objectif de ces conventions signées dans le cadre du programme MAYENDELEYO YAMIKOWANI dans les deux communes de Mitsamiouli et Nyumakomo est avant tout de faciliter le processus de la décentralisation en Union des Comores en promouvant une bonne gouvernance dans ces deux communes et en les accompagnant dans le cadre de ce processus. Il s’agit notamment de les aider dans leur fonctionnement interne, dans le renforcement des capacités par le biais des formations et d’action d’éducation citoyenne à l’égard des élus et la société civile, dans l’élaboration de plan de développement local, et enfin de capitaliser l’expérience dans le cadre de ce programme pour servir d’exemple dans les autres communes de l’Union des Comores » a soutenu la responsable du programme Lamiat Said Hassane.
Les deux communes et Maeecha s’engagent mutuellement entre autres à :
- assurer des formations aux élus et aux représentants de la société civile,
- assurer la mise en place et le bon fonctionnement d’un cadre de concertation par commune,
- assurer l’élaboration et la promotion d’un plan de développement local (PDL) par commune,
- assurer la mise en place et le fonctionnement d’un fonds de développement local par commune, dans un esprit de transparence et de bonne gestion,
- assurer la mise en œuvre des projets priorisés dans les plans de développement local pour développer les services existants ou de nouveaux services en lien avec les communautés et partenaires déjà actifs dans les communes, et assurer le suivi-évaluation de ces plans.
Des résultats bien précis sont attendus à la fin de ce programme
Dans son discours Nasser ASSOUMANI a énuméré les résultats attendus sur les trois prochaines années. Il s’agit de mettre en place un cadre de concertation et de planification dans chaque commune sur la base des structures de concertation existantes. Ce sont ces cadres de concertation représentatifs de tous les acteurs locaux et de toutes les localités qui porteront la dynamique d’élaboration des PDL. Par ailleurs, le programme propose d’aider à l’amélioration de la communication entre les mairies et leurs administrés, d’initier les communes à la gestion des projets qui résulteront des PDL particulièrement à la maîtrise d’ouvrage communale et enfin de capitaliser sur nos démarches d’intervention afin qu’elles puissent éventuellement servir d’exemples à d’autres
Les communes s’organisent et participent activement au développement de leurs territoires
Le maire de Mitsamiouli se dit honoré par la sélection de la commune de Mitsamiouli parmi les 28 communes que compose la Grande Comores pour faire partie de ce programmeconcernant la décentralisation et le développement local de notre pays. « L’importance de la convention n’est plus à démontrer. L’intervention de Maeecha dans la mise en œuvre de cette convention nous réconforte compte tenu de son expérience et de son dévouement en matière de formation, de communication et de renforcement des capacités des acteurs locaux. La détermination des communes à participer à ce programme démontre leur volonté à s’organiser et à participer activement dans le développement de leur région. Les activités prévues notamment les formations, l’élaboration des PDL et l’approche participative prévue vont contribuer significativement à l’atteinte des objectifs fixés par nos conventions » a-t-il conclu.
Le maire de Nyumakomo quand à lui, a salué les efforts de Maeecha pour soutenir sa commune dans le développement : « Cette convention est pour nous une opportunité pour nos communes et notre région de mener à bien un projet rural de développement qui aura été le fruit d’une réflexion et d’une action collective. Ce partenariat nous permettra de continuer à valoriser nos ressources locales tant humaines, culturelles et naturelles ».
Le représentant du gouverneur de l’Île Autonome de Ngazidja, le Commissaire à la décentralisation, a quant à lui, remercié les deux communes d’avoir accepté en faveur de cette convention. C’est un exemple pour les autres communes afin qu’elles s’unissent pour des projets communs. C’est ce qui permettra aux bailleurs de venir soutenir les initiatives locales. « La construction des hôtels des villes se fera très prochainement, et espérons qu’avec ce programme les deux communes présenteront leurs projets à temps pour bénéficier de ce financement » a-t-il promis.
ID (Initiative et Développement), une ONG de solidarité internationale au service des initiatives locales
Pour sa part, Philipe Lacoste, ambassadeur de France en Union des Comores, a loué les bonnes initiatives entreprises par l’ONG française ID qui est active aux Comores depuis de nombreuses années. Elle intervient sur des activités de développement local, de conception de projet de construction d’écoles, de création de comité de gestion de l’eau, de santé dans le cadre de PASCO, de distillation d’ylan-ylang, d’adduction d’eau du plateau Djandro à Mohéli. « C’est une ONG que nous connaissons bien, qui connait bien les Comores et qui fait de notre point de vue un bon travail » a affirmé Philippe Lacoste.
« En général, sa manière de fonctionner est assez simple, elle s’implique beaucoup auprès des partenaires locaux dont l’un des principaux aux Comores est l’ONG Maeecha ». ID a proposé il y a quelques mois aux autorités françaises, à travers son principal opérateur l’AFD, une action de développement local dans cinq pays dans le monde à savoir le Bénin, le Congo, Haiti, le Tchad et l’Union des Comores. Dans le cadre de la France de mettre en œuvre encore plus sa coopération bilatérale par des ONG afin de travailler directement de société civile à société civile, ce programme a été accepté ».
Des instruments financiers pour soutenir le développement local
Le programme propose d’appuyer les collectivités territoriales permettant de dépasser les habitudes pour constituer progressivement une maitrise d’ouvrage légitime dans la gestion des services publics essentiels qui sont la santé, l’eau, les ordures ménagères et l’énergie. Selon Philippe Lacoste, « une décentralisation réussie se construit tout autant par des pratiques par le bas que par des règles imposées par le haut. Les deux aspects se complètent et sont absolument nécessaires ». Ce programme, avec ses différents objectifs qui sera soutenu par les notables et la population contribuera activement à la construction d’une capacité locale reconnue. « Ce programme appuie le développement local, et la coopération française dispose des moyens pour aider les projets (le fonds social pour le développement, le programme franco-comorien de co-développement), encore faut-il disposer de projets bien construits et appropriés par la population. Si de votre initiative naisse en commun de belles idées, notre instrument financier peut vous aider à les réaliser » a-t-il conclu.
A la fin de la cérémonie, les trois parties ont apposés leurs signatures pour marquer leur engagement à oeuvrer ensemble dans la réalisation de ce projet. Monsieur Mouandh Msaidié, notable et guide religieux de la commune de Mitsamiouli a tenu a félicité les parties prenantes de ce programme pour l’acte qu’ils viennent de réaliser et en a souhaité une bonne réussite.
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DÉCLARATION DE L’ONG MAEECHA CONCERNANT L’ENLÈVEMENT DE PLUS DE 200 FILLES NIGÉRIANES PAR BOKO HARAM
Madame, messieurs, honorable assistance,
Nous, ONG Maeecha sommes très heureux de cette mobilisation pour soutenir les filles nigérianes qui sont en captivité depuis la nuit du 13 avril 2014 jusqu’à ce jour. Cette mobilisation témoigne de notre solidarité comorienne envers les peuples africains et surtout les plus défavorisés. Ces filles sont vouées à être mariées de force ou vendus comme des esclaves selon Aboubacar Shekau, leader du mouvement islamiste Boko Haram. Nous ne devons pas accepter cela.
Cet acte ignoble et lâche envers ces filles innocentes est contraire aux droits humains les plus fondamentaux à savoir le droit à la liberté de conscience et de religion, le droit à l’éducation et avant tout le droit à vivre libre auprès de leurs familles.
Ces filles n’ont commis aucun crime. Elles ont le droit d’aller à l’école, de recevoir une éducation de qualité dans la paix et la justice sociale.
Aucun verset du coran ni principe religieux ne justifie cet enlèvement. Ce n’est qu’un acte barbare, de mépris de la dignité humaine. Notre prophète Mouhammed (SAW) nous a enseigné l’amour envers les enfants : « Il est n’est pas des nôtres celui qui n’est pas affectueux envers ses enfants ! »
Ce mouvement qui se revendique islamiste est un ennemi de l’islam. Boko Haram est un mouvement Haram et qui ne suit pas les principes du prophète.
Un enfant doit vivre avec ses parents et ne doit pas être privé de ce droit naturel sans le consentement de ses parents. L’Islam considère les enfants comme un dépôt précieux que Dieu a confié aux parents, dont ils sont les premiers responsables.
Les islamistes de Boko Haram commettent de nombreux massacres, principalement contre des civils des villages où sont constitués des milices d’autodéfense, des élèves et des professeurs d’établissements scolaires.
Boko Haram cible donc particulièrement les lycées et les écoles où est dispensé un enseignement jugé trop occidental par les islamistes. À plusieurs reprises, ces derniers attaquent des établissement scolaires, massacrant professeurs et lycéens comme à Mamudo, Gujba ou Buni Yadi. Si les lycéennes ne sont pas tuées, elles sont souvent enlevées pour être mariées de force à des djihadistes, une vingtaine sont ainsi enlevées le 11 février 2014, lors du massacre de Konduga.
« Il faut savoir qu’à côté de Boko Haram, AQMI, le MUJAO ou Ansar Eddine sont des mouvements dangereux contre nos peuples. Les terroristes de Boko Haram sont des barbares : ils tuent des centaines de personnes toute l’année, lancent des grenades pendant les offices et font des raids dans les villages chrétiens Ce qui déclenche d’ailleurs des représailles contre des musulmans».
Le rapt le plus important a lieu le 14 avril à Chibok où 276 lycéennes âgées de 12 à 17 ans sont capturées par des islamistes qui effectuent un raid sur la ville (53 d’entre-elles parviennent à s’échapper dans les trois semaines qui suivent).
La menace formulée par cette secte doit être condamnée fermement par nous tous car ces jeunes filles sont en danger. Nous demandons au gouvernement comorien de dénoncer fermement et ouvertement cet acte ignoble et de participer aux négociations avec l’Union Africaine et la Communauté Internationale afin de trouver une solution rapide à la libération de ces jeunes filles.
Nous ne sommes pas épargnés de cette mascarade si nos écoles ne sont pas sécurisées. La sécurité doit être la responsabilité de nous tous pour que nos enfants soient à l’abri des actes de ce genre.
L’Etat doit être un gage de sécurité et doit protéger les droits des citoyens sous toutes ces formes.
Nous sommes particulièrement consternés par le sort de ces filles et exprimons notre sympathie à leurs familles.
Nous formulons le vœu que cette mobilisation planétaire autour de ce drame amène la communauté internationale à prendre conscience des fondamentaux de la vie qui nous réunissent dans un souffle commun et que les enfants du monde doivent tous vivre en sécurité et avoir les mêmes droits.
Nous invitons les comoriens, dans toute la diversité de leurs sensibilités politiques, à s’unir dans le recueillement et la prière pour qu’une issue heureuse mette fin à cette barbarie.
Nous sommes tous d’accord que seule l’éducation peut faire reculer les violences faites aux enfants. Nous sommes et serons tous les seuls responsables, alors protégeons nos enfants.
Nous devons aussi féliciter la communauté internationale qui, par ses efforts, soutient le gouvernement du Nigeria, afin que les filles soient ramenées à leurs familles.
Nous appelons le mouvement Boko Haram à ramener nos filles immédiatement et sans conditions car ces filles sont l’avenir de demain qui vont contribuer au développement de l’Afrique.
Je vous remercie.
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APPEL CONTRE LA MARCHANDISATION DE L’ÉDUCATION
SOUS EMBARGO JUSQU’AU 2 DECEMBRE 2016
En réponse à la mobilisation de la société civile, 57 chefs d’Etat de la Francophonie prennent un engagement sans précédent contre la marchandisation de l’éducation
Communiqué de presse conjoint de 58 organisations, 2 Décembre 2016
(Antananarivo, Nairobi, Ouagadougou, Paris, Port-au-Prince, Québec, Rabat) Alors que 57 chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie se sont inquiétés dimanche dans une déclaration commune sans précédent du développement de la commercialisation de l’éducation et ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une éducation publique de qualité, un groupe de 302 organisations originaires de 38 pays de l’espace francophone lance cette semaine un Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation.
Cet appel représente une mobilisation exceptionnelle de la société civile francophone, en réponse à la vague de privatisation inédite de l’éducation à travers le monde.
« De nombreux pays en Afrique ont vu le nombre d’écoles privées exploser durant la dernière décennie, en particulier des écoles à bas coût, de mauvaise qualité, visant les populations les plus pauvres. Depuis 2000, la proportion d’élèves scolarisés dans le privé en primaire est passé, par exemple, passée de 10% à 17% au Burkina Faso et a quintuplé en Mauritanie » s’inquiète Samuel Dembelé, président du Réseau africain de campagne sur l’éducation pour tous.
De même, au Maroc, où la part de l’enseignement privé a plus que triplé en seulement quinze ans, « l’Etat a failli à son rôle de garantir une école pour tous. Aujourd’hui l’Etat marocain encourage la privatisation et la marchandisation de l’éducation comme solution aux défis éducatifs du pays. Le Chef de gouvernement a même déclaré que le moment était venu pour que l’Etat lève la main sur l’éducation et la santé », déclare Ibtissam Mzibri, Secrétaire générale du Mouvement Anfass Démocratique (Maroc).
Or, « il a été montré à travers des recherches dans de nombreux pays que la privatisation de l’éducation a des effets désastreux en termes de qualité des contenus éducatifs, de ségrégation et d’inégalités socio-économiques, et donc pour la réalisation des droits de l’Homme, ce qui contrevient aux obligations juridiques des Etats, » regrette Sylvain Aubry, de l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels.
L’Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation met en garde contre les différentes formes de marchandisation dans les secteurs de l’éducation formelle et non formelle, et dénonce la transformation de l’éducation en un produit marchand. Il appelle notamment les Etats à : mettre en place un système d’éducation publique de qualité et entièrement gratuit, réguler l’enseignement privé, éliminer les établissements d’enseignement à but commercial.
« Cet Appel démontre que la privatisation de l’éducation est un enjeu crucial à travers le monde, et il constitue un important outil de solidarité, pour nous qui agissons au quotidien en Haïti pour re-développer notre système éducatif public, alors que près de 80% des établissements scolaires sont privés! Cela est dû à des décennies d’abandon de l’éducation publique par le gouvernement, et au soutien au secteur privé des bailleurs internationaux tels que la Banque Mondiale et le Partenariat Mondial pour l’Éducation » précise Mona Bernadel du Programme Collectif pour le Développement de l’Éducation et du Dialogue Social en Haïti.
Dans ce contexte, la Déclaration d’Antananarivo, signée au terme du Sommet de la Francophonie 2016 qui s’est tenu à Madagascar les 26 et 27 novembre, et qui reprend une grande partie des revendications de la société civile francophone, constitue un engagement politique majeur. Les 57 Etats membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) signataires de la Déclaration s’inquiètent notamment au paragraphe 39 du « développement des établissements scolaires et éducatifs à but commercial ».
« Nous sommes particulièrement inquiets vis-à-vis des chaînes d’écoles privées à but commercial, telles que l’entreprise Bridge International Academies, qui a plus de 400 écoles au Kenya, en Ouganda, et au Libéria, et promeut un modèle d’éducation de mauvaise qualité et hyper-standardisé”, dénonce Carole Coupez de Solidarité Laïque. « Si les pays francophones n’ont pas encore été aussi affectés par ces chaînes d’écoles, il est important qu’ils se mobilisent en amont, et qu’ils promeuvent au niveau international un autre modèle éducatif qui garantisse la justice sociale et la dignité de tous ».
Les Etats de la Francophonie demandent également à l’OIF de « prendre des mesures pour promouvoir des dispositifs institutionnels efficaces de régulation des acteurs privés de l’éducation, afin de garantir la qualité et l’équité des services éducatifs », « en collaboration avec la société civile ».
Sonia Chebbi, de la Fédération Internationale des Céméa (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active) souligne que « les signataires de l’Appel attendent maintenant de l’OIF qu’elle mette en œuvre sans ambiguïté cette demande claire des Etats : agir pour mettre en place une régulation efficace des acteurs privés. Il est crucial de renforcer le travail conjoint de la société civile, de l’OIF et des Etats pour défendre et protéger les systèmes éducatifs publics de qualité dans les secteurs de l’éducation formelle et non formelle ».
« La mobilisation de tous doit en effet se poursuivre après cette étape importante. Nous attendons notamment des États donateurs qu’ils soutiennent les pays partenaires dans le développement de systèmes éducatifs publics de qualité et dans la régulation des acteurs privés de l’éducation » insiste Hélène Ferrer, coordinatrice de la Coalition Education en France.
Luc Allaire, Secrétaire général du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation conclut : « L’éducation de qualité pour tous ne pourra être atteinte que grâce à un service public d’éducation obligatoire, gratuit et universel. Il s’agit d’un levier incontournable pour mettre un terme aux inégalités scolaires qui sont accentuées par la privatisation et la marchandisation de l’éducation, tant dans les pays du Nord que dans les pays du Sud. »
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Documents clés :
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Appel de la société civile contre la marchandisation de l’éducation : http://bit.ly/2fKNPmL
? Appel version courte : http://bit.ly/2gZ25gN
? Résumé de l’Appel contre la marchandisation de l’éducation : http://bit.ly/2gchl5R
? Carte des organisations signataires de l’Appel contre la marchandisation de l’éducation : http://bit.ly/2gE2gOj
? Déclaration d’Antananarivo : http://bit.ly/2gMyRS5
? Informations en français sur la privatisation de l’éducation : http://bit.ly/privfr et http://bit.ly/2bgvvQj
A propos du Réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation
Ce réseau informel a été initialement impulsé par six organisations (la Coalition Education, le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation, la Fédération internationale des Céméa, l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels, le Right to Education Project, et Solidarité Laïque) à l’occasion d’un colloque en mars 2016. Il comprend désormais près de 302 organisations qui ont signé l’Appel de la société civile contre la marchandisation de l’éducation. Le Réseau œuvre à assurer une réflexion et une mobilisation collective sur le rôle croissant et l’impact des acteurs privés dans l’éducation formelle et non-formelle à travers le monde francophone, en réunissant dans leur diversité les acteurs de l’éducation (ONG, associations, médias, enseignant-e-s, éducateurs et éducatrices, syndicats, chercheur.e.s …).
Contacts : Pour toute demande d’information ou d’entretien, contacter Ekaterina Mikhaylova à nevendezpasleducation@gmail.com, Téléphone : +33 7 83 21 57 74.
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Signatures :
# Organisation Pays Contacts
1. Amnesty International Mali Mali saloum.traore@amnestymali.org
hamane.toure@amnestymali.org
2. Amnesty International/ Section Sénégalaise Sénégal aminata.dieye@amnesty.sn
3. ANCEFA International dembele_sam@hotmail.com
4. Association Tchadienne pour le Bien Etre Familial Tchad noel.ouaimane@yahoo.fr
5. BANI BA HAW Niger almoctar.illou@gmail.com
6. Campagne Mondiale pour l’Éducation International anjela@campaignforeducation.org
7. Carrefour de la Famille Marocaine Maroc yamlahi_khadija@yahoo.fr
8. CEMEA France France isabelle.palanchon@cemea.asso.fr
9. CEMEA HAITI Haïti cemeahaiti@yahoo.fr
10. Centre d’Actions pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Durable (CASAD-BENIN) Benin a.olounlade@casad-benin.org
11. Centre d’assistance à la diffusion des méthodes d’éducation active Russie rusakova51@mail.ru
12. Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active du Sénégal (CEMEA Sénégal) Sénégal cemea.senegal@gmail.com
13. Coalition Éducation France hferrer@coalition-education.fr
14. Coalition Nationale pour l’Education Pour Tous du Burkina Faso Burkina Faso traoretahirou2005@yahoo.fr
15. Coalition Nationale Togolaise pour l’Education Pour Tous Togo coalepttogo@yahoo.fr
16. Coalition Nigérienne des Associations, Syndicats et ONG de Campagne EPT (ASO-EPT Niger) Niger asoeptniger@gmail.com
17. Comité National de Développement des Réseaux pour l’Education en Afrique de l’Ouest (CNDREAO Sénégal) Sénégal info.cndreao@gmail.com
18. CONAMEPT Madagascar conameptmada@gmail.com
19. CONEPT RDC coneptrdc2011@gmail.com
20. Conseil des Activités Educatives du Bénin (CAEB) Bénin caeb2007@yahoo.fr
21. Conseil National des ONG de Développement RDC cnongdrdc@gmail.com
22. Construisons Ensemble le Monde RDC gamolik@yahoo.fr
23. CSFEF International president@csfef.org
24. Défense des enfants international Belgique Belgique bvankeirsbilck@defensedesenfants.be
25. Education Notre Vision (ONG ENVI) Niger ongenvi_2012@yahoo.com
26. Edugestion Cameroun Cameroun awoudasabine@yahoo.fr
27. Fédération des Aroéven France v.duval@aroeven.fr
28. Fédération des Syndicats Libres de l’Enseignement Roumanie augustul_leu7@yahoo.com
29. FICEMEA International sonia.chebbi@cemea.asso.fr
30. Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights International sylvain@globalinitiative-escr.org
31. Graine de paix (AGP) Algérie aldjiafifi@yahoo.fr
32. Héritiers de la Justice RDC amwendelwa@heritiersdelajustice.org
33. IDEF-Initiatives pour le Développement communautaire et la conservation de la Forêt Côte d’Ivoire tbakharry@gmail.com
34. Jeunesse et Emplois Verts pour une Economie Verte Bénin ongjevev@gmail.com
35. Maan promotion économique et culturelle des personnes risquant la précarité Tunisie dh1992fr@yahoo.fr
36. Migrations Co-développement Alsace France / Maroc contact@mcda-asso.org
37. Miroir Vagabond Belgique p.navatte@miroirvagabond.be
38. Mouvement Anfass Démocratique Maroc contact@anfass.ma
39. Mouvement Associatif pour l’Education et l’Egalité des Chances Comores n.assoum@maeecha.org
40. ONG Changement Social Bénin Bénin secretariat@csbenin.org
41. Plan International France France Michelle.perrot@plan-international.org
42. PROCEDH Haïti monabernadel@yahoo.fr
43. Réalisation Téléformation Animation Belgique jean.blairon@rta.be
44. Regroupement Education Pour Toutes et pour Tous Haïti wthelusmond@gmail.com
45. Réseau des Acteurs de Développement de l’Éducation au Bénin (RADEB) / Bénin ongradeb@yahoo.fr
46. Réseau des Organisations pour le Développement de l’Éducation au Burkina (RODEB) Burkina Faso cnrodeb@gmail.com
47. Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Education Pour Tous (RIP- EPT) / Côte d’Ivoire gneloupaul@yahoo.fr ahuijunior@yahoo.fr
48. Réseau Nigérien pour le Développement de la Femme (RENIDEF) / Niger renidef@yahoo.fr
49. Réseau Progrès et Développement Humanitaire du Niger
REPRODEVH-NIGER Niger almoctar.illou@gmail.com
50. Réseau Wallon de lutte contre la Pauvreté (RWLP) Belgique christine.mahy@bapn.be
51. Re-Sources Enfances Belgique re-sources.enfances@skynet.be
52. Right to Education Project International delphine.dorsi@right-to-education.org
53. SNESUP-FSU France herve.christofol@snesup.fr
54. Solidarité Laïque France jdacosta@solidarite-laique.org
ccoupez@solidarite-laique.org
55. SOLIDARITE-UNAFETPCI (Union Nationale des Formateurs de l’Enseignement Technique et Professionnel de Côte d’Ivoire) membre du RIP-EPT (réseau Ivoirien Pour la Promotion de l’Éducation Pour Tous) / Côte d’Ivoire bensoloidarite2003@yahoo.fr /
tanohben@yahoo.fr / lemanitou1016@yahoo.fr
56. SYNAFEN NIGER / Niger synafen@yahoo.fr
57. Syndicat alternatif et indépendant du personnel de l’Education de La Réunion 2 / France contact2d@saiper.net
58. Tunisian Education and Research Network (TEARN) / Tunisie hela.nafti@yahoo.fr
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