PROGRAMME MAYENDELEYO YAMIKOWANI : COMMUNES DE MITSAMIOULI ET NYUMAKOMO

Les communes de Mitsamiouli et Nyumakomo ont signé avec Maeecha les conventions du programme MAYENDELEYO YAMIKOWANI.

 Nasser Assoumani, directeur de l’ONG Maeecha, Mohamedd Mzé et Mohamed Ibrahim Simba, respectivement maires de Mitsamiouli et de Nyumakomo ont procédé le mardi 20 Août à la signature d’une convention de programmes MAYENDELEYO YAMIKOWANI (Développement local) à Mitsamiouli, en présence des autorités nationales et insulaires, de l’ambassade de France aux Comores ainsi que les notable et société civile de ces deux communes.

À cette occasion, Nasser Assoumani a dévoilé les grandes lignes de l’ambitieux programme de MAYENDELEYO, les objectifs engagements. Cette cérémonie marque la deuxième étape d’un cycle de 3 ans après celle des différentes formations organisées dans ces deux communes en faveur des élus et conseillers locaux ainsi que la société civile et PME.

« L’objectif de ces conventions signées dans le cadre du programme MAYENDELEYO YAMIKOWANI dans les deux communes de Mitsamiouli et Nyumakomo est avant tout de faciliter le processus de la décentralisation en Union des Comores en promouvant une bonne gouvernance dans ces deux communes et en les accompagnant dans le cadre de ce processus. Il s’agit notamment de les aider dans leur fonctionnement interne, dans le renforcement des capacités par le biais des formations et d’action d’éducation citoyenne à l’égard des élus et la société civile, dans l’élaboration de plan de développement local, et enfin de capitaliser l’expérience dans le cadre de ce programme pour servir d’exemple dans les autres communes de l’Union des Comores » a soutenu la responsable du programme Lamiat Said Hassane.

Les deux communes et Maeecha s’engagent mutuellement entre autres à :

  • assurer des formations aux élus et aux représentants de la société civile,
  • assurer la mise en place et le bon fonctionnement d’un cadre de concertation par commune,
  • assurer l’élaboration et la promotion d’un plan de développement local (PDL) par commune,
  • assurer la mise en place et le fonctionnement d’un fonds de développement local par commune, dans un esprit de transparence et de bonne gestion,
  • assurer la mise en œuvre des projets priorisés dans les plans de développement local pour développer les services existants ou de nouveaux services en lien avec les communautés et partenaires déjà actifs dans les communes, et assurer le suivi-évaluation de ces plans.

 

Des résultats bien précis sont attendus à la fin de ce programme

Dans son discours Nasser ASSOUMANI a énuméré les résultats attendus sur les trois prochaines années. Il s’agit de mettre en place un cadre de concertation et de planification dans chaque commune sur la base des structures de concertation existantes. Ce sont ces cadres de concertation représentatifs de tous les acteurs locaux et de toutes les localités qui porteront la dynamique d’élaboration des PDL. Par ailleurs, le programme propose d’aider à l’amélioration de la communication entre les mairies et leurs administrés, d’initier les communes à la gestion des projets qui résulteront des PDL particulièrement à la maîtrise d’ouvrage communale et enfin de capitaliser sur nos démarches d’intervention afin qu’elles puissent éventuellement servir d’exemples à d’autres

 

 

Les communes s’organisent et participent activement au développement de leurs territoires

Le maire de Mitsamiouli se dit honoré par la sélection de la commune de Mitsamiouli parmi les 28 communes que compose la Grande Comores pour faire partie de ce programmeconcernant la décentralisation et le développement local de notre pays. « L’importance de la convention n’est plus à démontrer. L’intervention de Maeecha dans la mise en œuvre de cette convention nous réconforte compte tenu de son expérience et de son dévouement en matière de formation, de communication et de renforcement des capacités des acteurs locaux. La détermination des communes à participer à ce programme démontre leur volonté à s’organiser et à participer activement dans le développement de leur région. Les activités prévues notamment les formations, l’élaboration des PDL et l’approche participative prévue vont contribuer significativement à l’atteinte des objectifs fixés par nos conventions » a-t-il conclu.

Le maire de Nyumakomo quand à lui, a salué les efforts de Maeecha pour soutenir sa commune dans le développement : « Cette convention est pour nous une opportunité pour nos communes et notre région de mener à bien un projet rural de développement qui aura été le fruit d’une réflexion et d’une action collective. Ce partenariat nous permettra de continuer à valoriser nos ressources locales tant humaines, culturelles et naturelles ».

Le représentant du gouverneur de l’Île Autonome de Ngazidja, le Commissaire à la décentralisation, a quant à lui, remercié les deux communes d’avoir accepté en faveur de cette convention. C’est un exemple pour les autres communes afin qu’elles s’unissent pour des projets communs. C’est ce qui permettra aux bailleurs de venir soutenir les initiatives locales. « La construction des hôtels des villes se fera très prochainement, et espérons qu’avec ce programme les deux communes présenteront leurs projets à temps pour bénéficier de ce financement » a-t-il promis.

 

ID (Initiative et Développement), une ONG de solidarité internationale au service des initiatives locales

Pour sa part, Philipe Lacoste, ambassadeur de France en Union des Comores, a loué les bonnes initiatives entreprises par l’ONG française ID qui est active aux Comores depuis de nombreuses années. Elle intervient sur des activités de développement local, de conception de projet de construction d’écoles, de création de comité de gestion de l’eau, de santé dans le cadre de PASCO, de distillation d’ylan-ylang, d’adduction d’eau du plateau Djandro à Mohéli. « C’est une ONG que nous connaissons bien, qui connait bien les Comores et qui fait de notre point de vue un bon travail » a affirmé Philippe Lacoste.

« En général, sa manière de fonctionner est assez simple, elle s’implique beaucoup auprès des partenaires locaux dont l’un des principaux aux Comores est l’ONG Maeecha ». ID a proposé il y a quelques mois aux autorités françaises, à travers son principal opérateur l’AFD, une action de développement local dans cinq pays dans le monde à savoir le Bénin, le Congo, Haiti, le Tchad et l’Union des Comores. Dans le cadre de la France de mettre en œuvre encore plus sa coopération bilatérale par des ONG afin de travailler directement de société civile à société civile, ce programme a été accepté ».

 

 

Des instruments financiers pour soutenir le développement local

Le programme propose d’appuyer les collectivités territoriales permettant de dépasser les habitudes pour constituer progressivement une maitrise d’ouvrage légitime dans la gestion des services publics essentiels qui sont la santé, l’eau, les ordures ménagères et l’énergie. Selon Philippe Lacoste, « une décentralisation réussie se construit tout autant par des pratiques par le bas que par des règles imposées par le haut. Les deux aspects se complètent et sont absolument nécessaires ». Ce programme, avec ses différents objectifs qui sera soutenu par les notables et la population contribuera activement à la construction d’une capacité locale reconnue. « Ce programme appuie le développement local, et la coopération française dispose des moyens pour aider les projets (le fonds social pour le développement, le programme franco-comorien de co-développement), encore faut-il disposer de projets bien construits et appropriés par la population. Si de votre initiative naisse en commun de belles idées, notre instrument financier peut vous aider à les réaliser » a-t-il conclu.

A la fin de la cérémonie, les trois parties ont apposés leurs signatures pour marquer leur engagement à oeuvrer ensemble dans la réalisation de ce projet. Monsieur Mouandh Msaidié, notable et guide religieux de la commune de Mitsamiouli a tenu a félicité les parties prenantes de ce programme pour l’acte qu’ils viennent de réaliser et en a souhaité une bonne réussite.