SENSIBILISATION AU PROJET « EAU, HYGIÈNE ET ASSAINISSEMENT »

Maeecha va lancer officiellement dans les prochaines semaines un nouveau programme en partenariat avec l’UNICEF sur « l’eau, hygiène et assainissement » d’une durée de 3 ans au niveau des 3 îles. L’équipe nouvellement recrutée est composée d’un Responsable de Programme (RP), qui a son poste au siège de Maeecha à Mremani et de 3 animateurs dont un par île. « Ce projet est une suite logique d’une série d’activités d’assainissement et d’hygiène déjà initiées depuis 2009 par l’Unicef à travers le programme d’accord à petite échelle dans l’ensemble des Îles de l’Union des Comores. Il consiste à sensibiliser, former et éduquer les communautés et les parents les premières règles d’hygiène et d’assainissement afin d’adopter un changement de comportement, leur permettant d’améliorer leurs conditions sanitaires, d’hygiène et d’éviter les maladies hydriques, infectieuses et contagieuses » a déclaré Dainane Youssouf responsable programme Education.

Les enquêtes faites aux Comores en la matière montrent qu’il y a surtout un problème de la qualité et la propreté des latrines. L’utilisation des eaux des pluies collectées dans des citernes ou les écoulements superficiels sans protection ni traitement sont souvent insalubres. Dans ce programme l’accent sera mis sur le traitement d’eau à domicile mais surtout sur la construction de latrines améliorées en faveur des plusieurs manages. Le projet concerne en tout 25 localités dont 9 à Anjouan (Gege, Hachipenda, Koni Djodjo, Koni Ngani, Ngadzale, Ongoni, Outsa, Ouzini Et Salamani), 8 A Ngazidja (Ouellah, Ouemani, Ouhozi, Ouzio, Ntsadjani, Songomani, Pidjani Et Toiyfa) Et 7 A Mohéli ((Barakani, Hamba, Miringoni, Ndremeani, Ndrondroni, Nioumachoua Et Wallah).

 

 

Dans les premières enquêtes sur terrain faites par l’équipe auprès des ménages dans les zones rurales d’intervention du projet, on constate des ménages utilisant des latrine familiales qui sont hygiénique. Quels sont les problèmes clés ? Il y a un manque de couvercle sur le trou, on observe la présence des matières fécales sur la le bois ou aux alentours, des bois. Les conséquences de ces constats s’agissent des mauvaises odeurs des latrines et des mouches de ces latrines. Donc un vrai danger de santé publique. Ceci démontre l’importance de travailler en collaboration avec les populations pour les aider à trouver des solutions qui les conviennent à eux, pour assurer la propreté, la dignité et l’intimité.

C’est pourquoi avant de lancer une campagne de communication et de changement de comportement de grande envergure, l’équipe est sur le terrain pour sensibiliser les populations sur le bien fondé du projet. Le responsable du programme et l’animateur social à Anjouan ont déjà sillonné les localités de Koni djodjo, de Gégé, Ongoni, Ngadzale pour des réunions de sensibilisations et d’informations. « La première approche sera mise sur le traitement d’eau à domicile. Une grande quantité de chlore sera distribuée à plus de 9000 manages dans l’archipel. Elle sera suivie dune deuxième approche celle de la construction des latrines améliorées » a insisté le RP Alimo Mohamed lors d’une réunion de sensibilisation à Konidjodjo.

Les manages sont appelés à s’inscrire auprès des animateurs de chaque île pour pouvoir bénéficier de latrines améliorées. Une formation des agents communautaires à Anjouan a lieu au début de ce mois et à leur ils vont former les menages et les femmes leaders à l’utilisation des chlores à la mise en place des latrines améliorées.

« Nous attendons impatiemment ce projet. Nous avons besoins des associations comme Maeecha pour nous aider à sortir dans cette vie misérable. Nous invitons la populations à s’inscrire auprès de l’agent communautaire pour bénéficier des latrines améliorées et les chlores qui seront distribuées très prochainement » a indiqué Ali Houmadi Mkolo originaire de Koni Djodjo. « l’objectif global du projet vise à contribuer à la réalisation des objectifs de la stratégie Sectorielle Nationale (PNAEPA) visant à la réduction des risques des maladies liées à la consommation d’une eau non traitée et à l’usage de latrines non améliorés qui portent atteinte à la santé de la population comorienne » a-t-il ajouté.

 

 

Les latrines seront construites par la participation des communautés et seront adaptées à leurs besoins. Il faut aussi prendre en compte des spécificités techniques. C’est pourquoi il a été prévu de prendre un praticien pour le suivi de construction des dalles. Le projet prendra en charge tous les matériaux de construction notamment du ciment, des fers, du sable et du gravier pour faire les dalles.

En plus, pour faire cette promotion des latrines hygiéniques à une échelle plus large, nous travaillons encore sur des affiches et des spots audiovisuels pour promouvoir l’utilisation des latrines améliorées.